Les colocations 2.0

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hacker house
Big Bang Theory - Episode The fuzzy boots corollary © CBS

La maison du bonheur des entrepreneurs

Colocation entre geeks pour inno­ver : un concept qui fait son petit bon­homme de che­min. Après le cowor­king, c’est le coli­ving qui attire de plus en plus de jeunes entre­pre­neurs. Des infor­ma­ti­ciens, déve­lop­peurs, desi­gners, codeurs, gra­phistes, jour­na­listes ou « digi­tal nomades » par­tagent leur quo­ti­dien dans une « hacker house ». Ces colo­ca­taires 2.0 ont un rêve com­mun, celui de construire un monde plus durable et plus soli­daire. Chacun apporte son savoir-faire autour d’une idée inno­vante qui est déve­lop­pée en équipe.

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© L’auberge espa­gnole de Cédric Klapisch

Un besoin de mobi­li­té. À San Francisco, Jered Kenna a conci­lié cette néces­si­té avec celle d’entreprendre. 20mission est la pre­mière « hacker house » à voir le jour en 2012. La ten­dance du « tra­vailler ensemble » a gagné les cœurs et les esprits. Aujourd’hui, les espaces de cowor­king et de coli­ving sont de 10 000 dans 70 pays. Ces nou­velles colo­ca­tions séduisent de nom­breux jeunes entre­pre­neurs ou étu­diants, entre­pre­neurs en deve­nir. En tant que com­mu­nau­tés éphé­mères, elles créent des liens à la fois per­son­nels et pro­fes­sion­nels, pro­pices à la créa­tion et aux pro­jets. L’économie de loyer et la mise en com­mun d’idées sont des argu­ments qui pèsent dans la balance.

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20mission à San Francisco

Nés en plein boom de la révo­lu­tion numé­rique, Paul et Benjamin créent la pre­mière « hacker house » de France en jan­vier 2016. Seed-up accueille une dizaine de loca­taires entre 18 et 28 ans dans leur pavillon à Antony (ban­lieue sud de Paris). C’est à la suite d’un hacka­thon que les deux jeunes geeks se sont ren­con­trés et ont déci­dé de repro­duire ce modèle de ren­contres mara­thons entre déve­lop­peurs. « C’est hal­lu­ci­nant à quelle vitesse tu peux pro­duire quelque chose de viable dès que les bonnes com­pé­tences sont mises en com­mun, ça n’a rien à voir avec le monde de l’entreprise. Avoir un pro­jet à soi, ça change tout, c’est la garan­tie d’une moti­va­tion sans faille, d’une nou­velle façon de tra­vailler » raconte Paul.

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Seed-up à Antony

Quelques mois plus tard, en mai 2016, Stéphane ouvre la pre­mière « hacker house » de Paris dans le 19ème. « J’ai eu l’idée après avoir vu la série “Silicon Valley”. Je venais d’acheter un appar­te­ment de 80 m² et j’ai lan­cé ma pro­po­si­tion sur les réseaux sociaux. En 48 heures, les pre­mières demandes sont arri­vées », explique-t-il. Actuellement, la HackerHouse Paris XIX compte 8 loca­taires qui payent 520 euros par mois, charges et petits-dèj com­pris. C’est un tel suc­cès que Stéphane a ouvert une deuxième mai­son de coli­ving en jan­vier 2017 à Ivry.

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HackerHouse dans Paris XIX

Génération du « co ». L’heure est au cowor­king, à la coopé­ra­tion, à la com­mu­nau­té, à la col­la­bo­ra­tion et main­te­nant au coli­ving. Les « hacker houses » suivent une phi­lo­so­phie posi­tive, soli­daire et d’initiative. Pour Paul et Benjamin de Seed-up, leurs pro­jets sont essen­tiel­le­ment tour­nés vers l’amélioration du quo­ti­dien des per­sonnes. Un player audio pour écou­ter n’importe quel article dans tes écou­teurs. Une machine à écri­ture manus­crite. Leur der­nier bijou s’appelle Moore, une clé USB au sto­ckage illi­mi­té. Un beau F**K au Cloud !

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Hackaton