Mission zéro gâchis

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À vos recycleurs !

Chaque année, c’est 1,3 mil­liard de tonnes de nour­ri­ture qui partent à la pou­belle dans le monde. On gas­pille, mais indi­rec­te­ment on pol­lue éga­le­ment. Les pertes agri­coles et ali­men­taires coûtent à la pla­nète l’équivalent de trois fois le Lac Léman en eau gas­pillée. Une com­pa­rai­son qui fait froid dans le dos.

Pour s’attaquer à ce phé­no­mène éco­lo­gi­que­ment et humai­ne­ment insou­te­nable, la France se posi­tionne comme un acteur impor­tant du zéro gâchis. Alors que les super­mar­chés jetaient tous leurs pro­duits bien­tôt péri­més, une loi de 2016, dite loi Garot, est venue neu­tra­li­ser en par­tie ce gas­pillage. Il s’agit alors d’empêcher les grandes enseignes de jeter de la nour­ri­ture encore consom­mable et de rendre leurs inven­dus impropres à la consom­ma­tion en sou­te­nant les dons aux asso­cia­tions ou encore le com­post. Sous peine d’amende. Plus d’un an après, cette loi a per­mis la dis­tri­bu­tion de 10 mil­lions de repas aux plus dému­nis par dif­fé­rentes asso­cia­tions. La France voit alors plu­sieurs ini­tia­tives naître du phé­no­mène zéro gâchis. Les idées fusent et les start-up ima­ginent des solu­tions durables que cha­cun peut mettre en oeuvre pour consom­mer de manière plus responsable.

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© Manon Ricou

Zéro gâchis, zéro souci

Parmi les sol­dats de l’anti-gaspillage, on retrouve l’application mobile de Lucie Basch, Too Good To Go. D’abord lan­cée au Danemark, elle décide d’en faire pro­fi­ter son pays natal et lance le concept en France en avril 2016. Le prin­cipe est simple: les bou­lan­ge­ries, pri­meurs, res­tau­rants par­ti­ci­pants pro­posent leurs inven­dus à moi­tié prix juste avant de fer­mer. Vous pour­rez com­man­der votre dîner dans le res­tau­rant le plus proche et pas­ser le cher­cher après le bou­lot. Comme ça tout le monde est content !

Rien ne se jette, tout se transforme !

Le gas­pillage ali­men­taire ne concerne pas seule­ment les super­mar­chés et com­mer­çants. Si on regar­dait nos pou­belles de plus près, on pour­rait voir qu’il y a encore des pro­grès à faire. Une fois la date de péremp­tion dépas­sée, les pro­duits sus­pects finissent aux déchets. Alors qu’une cour­gette un peu ramol­lie se marie­rait très bien avec la fin du pot de crème fraîche et vos pommes de terre déjà cuites pour une déli­cieuse soupe inven­tée sur le pouce. Rien ne se jette, tout se trans­forme ! Le com­pos­tage s’inscrit dans cette logique et per­met­trait d’alléger les ser­vices publics de ramas­sage des ordures de 150 kilos de déchets ména­gers par foyer et par an. Une infor­ma­tion non négli­geable. “Citoyennes, citoyens, à vos com­posts de com­bat !” comme disait Philippe Bihouix dans la pré­face du livre Le scé­na­rio Zero Waste.