Quand le street art s’empare d’un ancien supermarché

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Le Mausolée, derrière la porte blindée

Quand l’ennui te pend au nez, que la rou­tine s’incruste sans être invi­tée, l’urbex est un bon moyen de sor­tir des sen­tiers bat­tus. L’exploration urbaine, c’est décou­vrir des lieux aban­don­nés où l’art revit, des endroits cachés où toute une his­toire reten­tit. Activité des pro­me­neurs du dimanche ou des plus témé­raires, l’urbex se déploie dans le monde entier.

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La région pari­sienne est pro­pice à ce genre d’exploration. Entre sou­ter­rains déserts, usines désaf­fec­tées et toits aériens, les lieux à visi­ter sont nom­breux. Non loin de la Villette, une qua­ran­taine de vedettes du graf­fi­ti ont inves­ti un ancien super­mar­ché Casino, le bap­ti­sant « Le Mausolée ». De sec­teur déla­bré, il s’est trans­for­mé en une réelle « rési­dence artis­tique sauvage ».

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D’abord squat­té par des familles immi­grées, puis les lieux vidés par la police, l’ancien Casino a fini par être muré par la mai­rie. Mais un bâti­ment si grand à l’écart de la foule ne pou­vait pas res­ter secret si long­temps. En août 2010, Lek et Sowat sont les pre­miers graf­feurs à s’introduire dans l’enceinte. Ils s’approprient les lieux, du sol au pla­fond, en lais­sant libre cours à leur imagination.

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Les 40 000 m2 sont un immense ter­rain de jeu pour ces deux aco­lytes. Ils décident alors d’appeler du ren­fort pour faire de cet endroit un véri­table « temple du street art ». Parmi les nou­veaux venus, on retrouve Apotre, Monsieur Qui, Bims, Swiz et Jayone entre autres. Pendant un an, ils gardent leur cachette bien secrète.

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Toujours aus­si dif­fi­cile d’accès aujourd’hui, il abrite des mil­liers de tags écla­tants, tels qu’un arbre flé­ché, une cité dans le rouge et le noir ou un sol ima­gé. D’étage en étage, on passe du par­king aux grandes sur­faces entre voi­tures désos­sées, cana­pés éven­trés et bombes de pein­ture vides.

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