Le Paris des étudiants Erasmus

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Une capitale qui fait rêver

« L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construc­tion d’en­semble : elle se fera par des réa­li­sa­tions concrètes créant d’a­bord une soli­da­ri­té de fait » avait décla­ré, le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre des affaires étran­gères fran­çais de l’époque. L’alliance entre les pays euro­péens s’est d’abord nouée grâce à une entente éco­no­mique sur le char­bon et l’acier. Mais le Vieux Continent a depuis éten­du son champ d’action.

30 ans déjà que le pro­gramme Erasmus+ per­met aux étu­diants de faire une par­tie de leurs études dans un autre éta­blis­se­ment sco­laire euro­péen. « Cette expé­rience est unique. Nous sommes à l’âge où nous vou­lons décou­vrir le monde. Avec Erasmus, j’ai fait des ren­contres, j’ai appris une langue et sur­tout je me suis ouverte à une nou­velle culture » se confie Daria, 20 ans, étu­diante polo­naise en licence de géo­gra­phie et amé­na­ge­ment à l’université Paris-Sorbonne. Les étu­diants qui viennent en France, choi­sissent indé­nia­ble­ment la capi­tale fran­çaise comme ville d’accueil, selon une étude de 2016 du site Uniplaces. Pour Cristina, 24 ans, étu­diante ita­lienne en mas­ter 1 d’histoire de l’art à l’université de Nanterre, « Paris, c’est le para­dis de l’art. Il y a tel­le­ment de musées, d’expositions, qu’on n’en a jamais fait tout le tour. J’ai beau­coup voya­gé dans le sud de la France avec ma famille, mais il n’y avait aucun autre choix que Paris pour moi. »

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Pour 1000 étu­diants des uni­ver­si­tés pari­siennes, 18,80% d’entre eux font par­tie du pro­gramme Erasmus +. La plu­part de ces étu­diants se retrouve en licence de langues, lettres, sciences humaines, ou en mas­ter de sciences dans des uni­ver­si­tés pari­siennes pres­ti­gieuses, telles que la Sorbonne, Nanterre ou encore Diderot. « Quand il y a écrit : “un an d’Erasmus à la Sorbonne à Paris” sur ton CV, ça fait tout de suite de l’effet » sou­ligne Diana, 23 ans, étu­diante rou­maine en mas­ter 1 de LEA à la Sorbonne Nouvelle. Pour d’autres, la rai­son de leur venue tient dans l’aspect lin­guis­tique, comme l’explique Gareth, 21 ans, étu­diant écos­sais en licence d’histoire à l’université Diderot : « J’avais déjà un peu appris le Français au col­lège, mais je vou­lais m’améliorer pour être plus à l’aise à l’oral. Je me suis fait pas mal d’amis fran­çais ici et quand on est en immer­sion com­plète, on voit rapi­de­ment les pro­grès. » Le Français est la deuxième langue la plus apprise dans le monde et compte plus de 280 mil­lions de locu­teurs en 2017.

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Le pro­gramme Erasmus+ per­met éga­le­ment de faire un stage dans une entre­prise euro­péenne. Plus de 85% des étu­diants Erasmus se forment ou étu­dient à l’étranger afin d’améliorer leur employa­bi­li­té et une forte majo­ri­té d’employeurs pensent que l’expérience inter­na­tio­nale repré­sente une valeur impor­tante pour le recru­te­ment. Ces cri­tères influencent nota­ble­ment la déci­sion d’étudiants euro­péens à par­tir en stage à l’étranger. « J’ai eu la chance qu’on m’offre un stage chez Altran France à Paris après avoir fait mon année d’Erasmus ici, se réjouit Tiago, 23 ans, étu­diant por­tu­gais en mas­ter 2 d’ingénierie infor­ma­tique à l’université Diderot. J’avais déjà fait un stage chez eux au Portugal, mais mon rêve est de vivre à Paris. » En tant que capi­tale ouverte sur l’international, Paris accueille plu­sieurs grands groupes fran­çais de l’industrie de pointe, tels que Airbus (aéro­nau­tique), Total (éner­gie), Sanofi (san­té), LVMH (luxe), L’Oréal (cos­mé­tiques) ou encore Danone (agro-alimentaire).

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Paris, un envi­ron­ne­ment favo­rable à l’innovation et aux jeunes entre­pre­neurs. La France est le pre­mier pays d’Europe repré­sen­té dans le Top 100 des entre­prises les plus inno­vantes. Avec 200 mil­liards d’euros inves­tis dans La French Tech, label visant à don­ner une iden­ti­té com­mune forte aux star­tups fran­çaises, Paris attire de plus en plus de jeunes talents. « Depuis quelques années il y a un engoue­ment pour les star­tups en Turquie. J’ai beau­coup appris là-bas, mais j’avais envie d’une expé­rience dif­fé­rente et sur­tout d’un peu air frais, raconte Dogus, 24 ans, étu­diant turc en mas­ter 2 d’électronique à l’université de Saclay. Je par­lais déjà bien Français et mes recherches de stage m’ont menées vers une star­tup située à Paris. J’étais aux anges, je n’avais plus qu’à faire mes bagages. »